C’est un moment extraordinaire dans l’histoire de la planète. En 2012, pour la première fois depuis 26000 ans, le soleil sera aligné au plus près du Centre Galactique. Notre galaxie est la Grande Mère et son centre, son cœur. Cet alignement a commencé en 1987 avec la Convergence Harmonique et va durer jusqu’en 2023, offrant à l’humanité l’opportunité de participer à la création d’une nouvelle ère de conscience élargie. Christine Page s’entretient avec un professeur spirituel, rencontré dans le désert, qui lui transmet de profonds enseignements pour bénéficier de cet alignement et fusionner avec la Grande Mère.
Je me retrouve à nouveau agenouillée dans le sable, à regarder mon professeur bien-aimé dont le visage est ridé et bruni par des années passées à vivre sous le dur soleil du désert. Tout cela est si familier : la chaleur brûlante, les couleurs exquises du soleil couchant, et la confiance que j’ai en cet homme dont l’âge est indéterminé mais qui a un air à la fois ancien et éternel.
A ce moment-là, mon attention est fixée sur un mandala assez complexe que mon professeur vient de passer une heure à sculpter soigneusement dans le sable. Il lève les yeux, content de ses efforts, et puis, sans dire un mot et d’un geste rapide de la main, il balaie entièrement l’image, jusqu’à ce qu’il ne reste plus que le sable lisse et virginal.
Il sourit. « Souviens-toi que malgré les apparences, la vie est temporaire ; là aujourd’hui, partie demain. Tous les rêves et les idées émanent d’une source primaire souvent décrite comme la Grande Mère ou un océan de possibilités, et c’est là que nos créations vont finalement retourner pour réaliser leur destin. Quelle image de ton avenir souhaites-tu que je crée à présent ? » Il a l’œil qui brille, et sa main est au-dessus du sable, prête à dessiner.
Satisfait de sa démonstration, il se repose sur ses talons et continue : « La Terre et ses habitants sont à présent engagés dans une période de transformation puissante où l’ancien donne la place au nouveau. En d’autres termes, nous nous dissolvons, nous n’évoluons pas.
> D’après les Mayas, les années 1980 ont vu le commencement d’un extraordinaire voyage de trente-six ans pour la Terre et ses habitants, qui atteindra sa conclusion juste avant 2020. Pour la première fois depuis vingt-six mille ans, le soleil est aligné au plus près de ce qui est connu comme la Grande Fente, la Fissure Sombre, ou la Route Noire de la Voie Lactée.
Cette route conduit tout droit vers le Centre Galactique, ou le cœur de la Grande Mère, et c’est à travers ce portail que nous obtiendrons l’accès à la source éternelle de toute l’existence, la Mère elle-même. Nous sommes exclusivement positionnés ici sur Terre pour prendre cette route de manière métaphorique et pénétrer le trou noir au centre de la galaxie. Là, nous connaîtrons la richesse de notre potentialité, le champ des possibilités illimité, et nous apprendrons à connaître le véritable sens de l’immortalité.
Après une période que certains percevrons comme le chaos et d’autres comme une opportunité bienheureuse, nous quitterons la Grande Mère par un trou blanc et donnerons naissance à des rêves et des visions, qui deviendront la réalité pour les nombreuses générations à venir. Par analogie, cette période de trente-six ans pourrait être considérée comme représentant les trois jours pendant lesquels la lune est invisible dans notre ciel nocturne. Pendant ce temps, l’ancienne lune "meurt" et la nouvelle lune "naît". Pour les Mayas, qui étaient des maîtres en astronomie, cette "période sombre" comprend la fin du monde de leur quatrième soleil et la naissance de leur cinquième monde au lever du soleil du 21 décembre 2012.
Leur calendrier, qui est devenu si célèbre, couvre la cinquième et dernière phase de leur quatrième monde et s’arrête précisément à ce solstice après 5125 ans. Certains ont traduit ceci comme signifiant que l’humanité est dans les derniers jours de la fin du monde. Cependant, je crois pour ma part que c’est seulement le commencement. »
Il s’interrompt alors que nous réfléchissons tous les deux aux années à venir. Dans un instant, il reprend, « Pour de nombreuses personnes, cette période de transition entre-deux paraîtra comme déstructurée et déroutante, avec le passé quasiment terminé et le futur encore à naître. Et pourtant, ces conditions totalement uniques nous offrent la récompense ultime que tous les êtres spirituels recherchent : l’occasion de connaître la vie éternelle, de devenir tels des dieux et des déesses.
Car ici, entre les mondes, le temps s’effondre, l’espace s’élargit à l’infini, et les voiles entre les dimensions tombent, pour révéler une caractéristique unique : notre défi est à présent d’être capable de relâcher notre prise sur le passé et le futur pour pouvoir apprécier les choix riches et la promesse spirituelle qui nous sont offerts. Certains aspects sont déjà en place, mais le reste dépendra de l’énergie et des croyances que nous amènerons au "magasin de biscuits des opportunités", la Grande Mère, car si tout ce que vous connaissez sont les cookies aux pépites de chocolat, alors ce sera tout ce que vous choisirez dans l’Océan de Possibilités qui vous sera rendu disponible.
Je m’explique. L’immortalité n’est pas seulement l’occasion d’entrer dans le trésor de la Grande Mère, mais la capacité à se déplacer aisément entre les mondes de l’essence et de la forme par une attention concentrée, en amenant l’esprit dans la matière et ensuite, par un simple changement de concentration, en permettant à la matière de se dissoudre à nouveau en esprit. L’énergie exigée pour construire la baguette du magicien nous est rendue disponible aujourd’hui comme jamais depuis vingt-six mille ans. Maintenant, toutes les créations de cette immense durée de temps nous reviennent pour que nous puissions créer un pilier de lumière, notre baguette magique.
Ce n’est pas le moment d’être limité par la peur du changement ou de l’inconnu ou en s’accrochant à la croyance que quelque part, nous ne méritons pas ce que la Grande Mère a à offrir. Pourquoi crois-tu qu’il y a tant d’âmes sur cette planète en ce moment ? Pendant des vies entières, tout le monde a travaillé pour ce moment, déterminé à ne pas laisser passer cette occasion unique de transformation de l’âme, les forçant à attendre encore vingt-six mille ans. »
Je soupirais profondément, car je sais au fond de moi que ce qu’il me dit est vrai. Il sourit devant mon approbation. « La définition de l’immortalité - un état d’être qui reconnaît le domaine temporaire et unifié de la réalité - est comparable aux enseignements des Mayas. Ce peuple ancien parle de la Terre et de ses habitants entrant dans l’ère d’un monde nouveau dirigé par l’élément éther, un monde où existe un mariage sacré des opposés qui créera un champ unifié de conscience.
L’éther est considéré comme le cinquième élément et la synthèse des quatre autres éléments : l’eau, l’air, le feu et la terre. D’après les grands mathématiciens - les Pythagoriciens - chaque élément est représenté par une forme symétrique différente, et leur ensemble est connu sous le nom de solides platoniciens. Ils croyaient que le mouvement et les interrelations constants entre ces éléments, chacun pouvant être exprimé par une fréquence musicale, conduisaient à la formation des galaxies et des univers, et de la vie telle que nous la connaissons.
Ce nouveau domaine de l’éther est représenté par l’unification, l’espace et l’invisibilité, et il est symbolisé par le dodécaèdre à douze faces, dont certains disent qu’il s’agit de la forme de l’univers. Le nombre 12 est tenu en haute estime par les érudits et les mystiques religieux. Il y eut douze tribus d’Israël, douze fils de Jacob, douze fruits sur l’Arbre de Vie, douze disciples de Jésus, douze chevaliers à la Table Ronde du Roi Arthur, et il y a douze signes du zodiaque.
A chaque fois que ce nombre est utilisé, il nous rappelle les douze attributs qui doivent être éveillés dans l’âme humaine avant que nous ne puissions obtenir l’accès aux domaines multidimensionnels de la conscience universelle, ou ce que certains nomment le paradis. Je crois que tu as déjà rencontré cette forme », me demande-t-il.
En effet ! Pendant que j’étudiais la perception de la réalité, j’ai appris que la terre, tout comme chaque être humain, possède un aura constitué de subtils corps d’énergie ou grilles d’énergie vibratoire. Chaque grille a la forme d’un des solides platoniciens et entre précisément dans une autre grille, maintenue en vie par différentes fréquences de conscience comprenant nos pensées, nos sentiments et nos intuitions.
Lorsque l’une de ces grilles reçoit plus d’attention et donc plus de puissance de la part de notre conscience collective, elle émet une image holographique, que nous considérons ensuite comme la réalité. Ainsi, quand la majorité de la population exprime de la joie, nous créons et nous voyons un monde joyeux. Quand la peur est l’émotion principale, le monde devient un lieu plein de secrets et d’anxiété exacerbée par nos réactions de survie.
Avec le temps, nous sommes parvenus à oublier la nature illusoire des images holographiques maintenues en place par notre propre expression consciente et nous croyons que notre monde est solide et hors de notre contrôle. Pourtant ces collections d’énergie vibrante sont par essence capables de se transformer aussi rapidement que nous pouvons changer d’avis !
Pendant des milliers d’années, les forces motrices de la création de la réalité ont été nos émotions, liées à l’élément eau, et nos croyances et notre raison, qui représentent l’élément air. A présent, à l’aube du nouvel âge de la compassion, de l’harmonie et de l’interdépendance, nous nous relions à nouveau à une grille qui a attendu patiemment que nous nous souvenions d’elle. C’est la grille de l’unité ou du Christ, qui a la forme d’un dodécaèdre et qui reflète l’élément éther.
Il hoche la tête car je vois clairement comme tout est lié. Il continue ensuite : « L’éther, l’élément du cinquième soleil, est céleste et n’a pas de substance matérielle, pourtant il n’est pas moins réel que le bois, le vent, la flamme, la pierre ou la chair. Dans le contexte de l’éther, il peut y avoir une fusion des polarités sans que soit nécessaire une séparation entre l’ombre et la lumière, le négatif et le positif, le bien et le mal, voire l’esprit et la matière. Tous sont acceptés comme une expression différente de la même essence, créée avec amour en la présence de la Grande Mère.
Christine R. Page
